Ayant connu un immense succès avec notamment son titre « Celui » sorti en 2011, notre artiste VIP Colonelreyel se confie sur sa carrière, il revient sur ses débuts et parle sans tabous des coulisses de l'industrie musicale.
Ayant connu un immense succès avec notamment son titre « Celui » sorti en 2011, notre artiste VIP Colonelreyel se confie sur sa carrière, il revient sur ses débuts et parle sans tabous des coulisses de l'industrie musicale.
Rémi Ranguin, c’est le prénom derrière le chanteur à succès Colonel Reyel. Membre VIP sur Casting.fr, il revient sur son passé, ses projets et vous donne des conseils pour percer dans la musique !
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Rémi bonjour ! Enfin Colonel Réel, depuis vos débuts on vous suit sur casting.fr, on parle de vos sorties, vos clips, en tant que membre VIP, racontez nous vos débuts, comment avez vous réussir à signer votre premier single?
Bonjour Casting.fr ! Mon premier single officiel est finalement arrivé assez tard dans ma progression artistique. J’ai décidé de prendre Colonel Reyel comme pseudonyme en l’an 2000 et le titre « celui » qui m’a fait connaître du grand public n’a été commercialisé qu’en 2010. Il est né d’une collaboration avec mon ami Dj Doug qui travaillait sur un projet de compilation avec le label Wagram.
Pour la petite histoire, il a proposé l’instrumentale à un autre artiste avant moi qui n’a pas été inspiré. J’ai eu beaucoup de chance, la chanson a failli ne jamais voir le jour.
En 2011, le titre " Celui " ou encore " Ma star " passaient dans toutes les radios et écouteurs ! Comment avez-vous géré ce succès si soudain et explosif !
Je suis de nature calme et réservée donc ça n’a pas été très évident de gérer cela au début. J’ai eu la chance d’être bien entouré, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. C’est très important d’avoir des gens bienveillants autour de soi quand on est dans la création encore plus que quand d’autres domaines. Ça permet de se consacrer uniquement sur son travail. Après comme je l’expliquais juste avant le cheminement avant le succès a été long donc on a le temps de voir les autres y arriver, tomber se relever. Et quand c’est à ton tour, tu bénéficies aussi de cette expérience la.
Il y a 10 ans, les réseaux sociaux étaient bien moins présents, à l'aide de quel moyen gériez-vous votre communication ?
J’ai très vite compris l’importance qu’allaient avoir les réseaux sociaux et internet en général dans le monde de la musique et c’est pour cette raison que je me suis toujours évertué à être présent sur un maximum de plateformes jusqu’à aujourd’hui. Je fais parti de ces artistes qui souhaitent que leur musique soit entendue par le plus grand nombre donc la diffuser sur YouTube, Facebook,etc... a toujours été parti intégrante de mon fonctionnement bien que je vienne aussi d’une école où il a fallu faire ses preuves en live sur scène devant un public. Je conseille toujours aux plus jeunes de ne négliger ni l’un ni l’autre car les deux permettent de faire découvrir son univers.
Quelles sont vos habitudes sur casting.fr, avez vous décroché des castings ?
Ça fait très longtemps que je souhaite m’inscrire sur Casting.fr parce que vous êtes la référence en la matière. Mon objectif n’est pas tant de me constituer un réseau ou de décrocher des contrats dans la musique car c’est un domaine que je connais assez même si on peut toujours apprendre mais plutôt de découvrir le milieu de la fiction. C’est dans un coin de ma tête depuis un moment et j’ai décidé de franchir le pas. J’ai toujours aimé jouer devant la caméra, notamment dans les clips vidéos et c’est une expérience que j’aimerais beaucoup approfondir à travers des courts-métrages, des films ou des séries. C’est un domaine où je suis totalement novice et je n’ai pas peur de commencer petit et apprendre doucement le métier. Je sais que chez vous je serai amené à trouver des propositions qui peuvent me correspondre.
Tant de succès, des duos abec Bob Sinclair même! Quel est votre plus souvenir de carrière jusqu'à maintenant ?
C’est toujours la rencontre avec le public, c’est vraiment pour voir les gens et échanger avec eux que je continue ce formidable métier. Bien sûr les disques d’or ou de platine constituent une certaine reconnaissance du travail effectué mais ça ne reste que des objets à accrocher à des murs. Mes plus beaux souvenirs restent tous ces voyages, toutes ces belles âmes que j’ai pu croiser et qui m’ont toujours tellement donné. Grâce à la musique j’ai pu aller dans des endroits dont je n’aurais même pas osé rêver. La Réunion, l’Afrique m’ont beaucoup touché, aller donner un peu de joie aux enfants malades aussi ça a été très fort en émotions.
Et votre plus grande déception ?
J’ai vécu tellement de beaux moments que je n’ai pas vraiment de rancoeur vis-à-vis de quiconque. Après je trouve dommage que parfois certaines personnes ne se rendent pas compte qu’elles peuvent choquer en tenant des propos haineux sur internet. Parfois j’ai l’impression qu’on oublie que les artistes sont des êtres humains, qu’ils ont des familles et que ça peut faire mal à des gens de leur entourage. Ça ne reste que du divertissement, rien de bien grave. Je déplore aussi le fait que quand ça marche pour un tel on essaye constamment de le comparer à quelqu’un d’autre et de créer une rivalité qui en vérité n’a pas lieu d’être. À mon avis il y a de place pour tout le monde et surtout le grand public n’est que très peu intéressé par ce qui se passe en coulisse.
Quels sont vos projets actuels, toujours 100% musique ou vous avez de nouvelles aspirations artistiques?
Oui toujours la musique. Je viens de monter mon propre label de productions qui va me servir à continuer à proposer du contenu à ma communauté mais aussi à aider de jeunes artistes. Je donne notamment un coup de main à une jeune chanteuse urbaine qui s’appelle Alya dans un style dancehall. Son nouveau clip vient de sortir sur YouTube il s’appelle « Ring Di Alarm ». Je cherche aussi à me lancer dans l’acting et je suis ouvert à toutes les propositions. J’ai vraiment soif d’apprendre et de découvrir ce monde. Aux États-Unis on voit souvent des chanteurs se lancer dans la comédie mais je trouve que ça ne se fait pas encore assez chez nous.
Quel était le métier de vos rêves étant enfant?
J’ai grandi dans un quartier populaire et comme beaucoup d’enfants avant même de vouloir devenir chanteur ou acteur on rêve de devenir footballeur professionnel. C’était aussi le cas pour moi, j’ai bien essayé mais j’étais un peu trop rêveur et surtout pas assez assidu pour prétendre à quoi que ce soit. Je vis un peu ce rêve par procuration avec mon petit cousin Loick Landre qui a été formé au PSG et qui a signé pro en 2011 l’année où j’ai connu mes plus grands succès. Il joue aujourd’hui à Nîmes où j’ai déjà été assister à une rencontre et donc je suis un fervent supporter des crocos, j’essaye de regarder tout leurs matches.
Plusieurs de vos morceaux ont fait de réels tubes ! Un tube ça se pense ou c'est un coup de chance ?
Je pense qu’il y a un peu des deux. J’ai eu la chance d’avoir deux titres qui ont atteint la tête des classements à l’époque mais au moment où j’ai écrit le premier je n’ai pas imaginé un quart de seconde que ça aurait pu arriver. On a effet tout fait avec Dj Doug, mon producteur Krys pour que ça aille le plus loin possible mais jamais on ne se serait dit qu’on allait connaître une telle explosion. On a mis tous les ingrédients pour que ça fonctionne mais il y a eu aussi la chance de rencontrer le public prêt à écouter ce genre de sons au moment opportun. C’est ce qui est magique mais qui peut aussi faire peur dans la musique, on ne peut jamais vraiment tout contrôler. Au final c’est le public qui décide. On a beau avoir le meilleur Beatmaker, le meilleur styliste, le meilleur réalisateur de clip, si les gens n’accrochent pas ils n’accrochent pas. Il faut toujours y croire, le succès n’est pas réservé qu’aux autres. On peut tous y arriver.
Quelle est la journée type de Colonel Reyel ?
Je passe l’essentiel de mes journées à travailler sur mes compostions et mes textes dans mon home studio. Je fais quasiment tout moi-même de la création à l’enregistrement et donc ça prend énormément de temps. Je suis également un grand amateur de séries et de gaming ce qui fait de moi un grand casanier, ce qui peut être parfois agaçant à vivre pour mon entourage !!
De nombreux artistes se confient sur l'enfer de l'univers musical, une industrie impitoyable... récemment même Vanessa Paradis a été licenciée de sa maison de disque, que pouvez vous nous en dire ?
Ce qui est difficile à concevoir parfois c’est que la musique quand ça devient un métier n’est qu’un business comme un autre. Et comme dans tous les business, si tu coûtes plus que tu ne rapportes ou si simplement tu ne rapportes pas ou plus assez on te fait comprendre plus ou moins cordialement qu’on a plus besoin de toi. J’ai assez de distance par rapport à tout ça donc quand mon deuxième album a beaucoup moins marché j’ai bien compris ce que ça signifiait.
Certains comme moi ont la force de continuer à se battre avec leur moyen mais d’autres que je comprends aussi préfèrent tout arrêter. Pour moi la musique est avant tout une passion avant d’être un moyen de se faire de l’argent donc j’en ferai toute ma vie comme j’en ai fait avant d’être connu. De façon générale je trouve que bien que le show-business génère de grandes sommes d’argent et qu’il faut être rentable tout de suite il manque cruellement d’humanité. Je sais que certains artistes qu’on a pu aduler par le passé vivent aujourd’hui dans une certaine forme de précarité et je trouve ça triste que rien ou trop peu soit fait pour eux. Ce n’est pas mon cas mais on ne sait pas de quoi demain sera fait et c’est la hantise de tous ces artistes qu’on a laissé sur le côté à un moment donné.
Quel est votre rêve professionnel aujourd'hui ?
J’aimerais pouvoir exporter ma musique. J’ai eu la chance de voir la francophonie dans toute sa beauté et sa diversité depuis le début de ma carrière mais j’ai envie de m’essayer à l’espagnol et continuer à développer ce que j’avais commencé en anglais. Je suis dans un style de musique qui me permet de pouvoir essayer un Reggaeton en espagnol ou un reggae en anglais. C’est vraiment avec la production, la découverte de nouveaux talents ce qui me pousse à continuer et qui me fait rêver.
Pouvoir aussi mettre un pied dans le septième art, de près ou de loin c’est quelque chose qui me parait presque inategnable et qui donc me fait me rêver.
Quel conseil donneriez-vous aux membres Casting.fr qui comme vous souhaite devenir chanteur ou chanteuse ?
Chanteur on l’est depuis petit parce qu’on a ce feu en nous qui nous anime. Quand on chante, on se se vivant on a l’impression d’être la personne qu’on est sensé être. Tout le monde chante mais peu sont ceux qui peuvent en faire un métier et même quand on a l’impression qu’on a réussi on se rend compte très vite que la route est encore très longue. Le conseil que je donnerais serait un peu résumé de ce que j’ai dit plus haut. C’est à dire qu’il faut utiliser tous les moyens possibles pour se faire connaître et faire connaître son travail. Ça peut être un tele crochet ou faire des covers sur les réseaux sociaux, ça peut être des scènes de quartiers. Si tu es bienveillant, passionné et que tu n’as pas peur de bosser plus que les autres tu auras ta chance. Le tout c’est de ne pas la laisser filer parce que tu n’en auras peut-être qu’une.
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