Adelio Menegatti, réalisateur et producteur répond aux questions de Casting.fr

A l’occasion du grand casting organisé pour le prochain clip de Dj Assad, nous avons eu le plaisir d’interviewer le réalisateur du clip en question : Adelio Menegatti afin de mieux connaître le métier de réalisateur.

Adelio c’est qui ? Et bien c’est l’homme derrière la réalisation des clips de nombreux artistes : Dj Assad, La Fouine, Cauet, 113, Tunisiano, Craig David, Gilles Luka, Papi Sanchez, Moussier Tombola ou encore Mokobe.

Nom : Adelio Menegatti
Métier : producteur et réalisateur
Entreprise : Boite de production audiovisuelle : Dreamlife


Quels conseils donneriez-vous pour réussir dans ce métier ?

Je dirais qu’il faut avoir la tête sur les épaules, un bon carnet d’adresses (indispensable) et une excellente culture générale. Il est aussi essentiel d’avoir une culture cinématographique et publicitaire importante. Mais selon moi c’est avant tout une question de rencontre, c’est ce qui fait qu’on a du travail. Sans oublier le facteur chance et la motivation, beaucoup de motivation.

Et comment faire ces rencontres justement ?

Il faut aller dans des soirées people, ou des soirées de maisons de disques, rencontrer les gens qui sont dans l’ombre. Il faut avoir de l’audace pour réussir dans ce métier !

Quelle formation recommanderiez-vous ?

Personnellement j’ai fait une formation à l’ESRA : (l’école supérieure de réalisation audiovisuelle) mais je n’y suis pas allé souvent. Je suis un autodidacte. Je ne suis partie de rien et j’ai tapé à toutes les portes en proposant mes services. Au début je travaillais même gratuitement. L’école permet d’apprendre les grandes notions mais elle n’est pas un passage obligatoire pour devenir un bon réalisateur. Un bon réalisateur c’est quelqu’un qui regarde des films toute la journée.
A mon époque c’était très dur de percer dans ces milieux alors qu’aujourd’hui avec le développement des nouvelles technologies c’est plus facile de devenir réalisateur. On peut faire des courts métrages et des petites publicités pour presque rien. De nouvelles portes s’ouvrent à la nouvelle génération.

Pouvez-vous nous décrire votre métier ?

En tant que réalisateur il y a deux cas de figure : soit on me donne une base avec quelques idées et je travaille pour développer et adapter l’idée visuellement. Dans d’autres situations je ne pars de rien et c’est moi qui propose un projet au client.
En tant que producteur je gère des budgets et je dégage des bénéfices. Les clients me confient des budgets et je dois faire en sorte qu’ils soient respectés.

Quelles sont les qualités indispensables ?

Rigoureux, ponctuel, motivé, avoir un esprit d’équipe et savoir manager. Il est aussi important d’être cultivé et créatif bien sûr.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Les films, le cinéma, les clips américain aussi. Par exemple : les clips de Hype Williams.
Par compte je ne m’inspire pas d’un réalisateur je m’inspire plutôt d’un clip en particulier, de certaines couleurs ou de certains mouvements de caméra.

Vous réalisez le prochain clip de Dj Assad dont nous diffusons tous les castings, vous pouvez nous parler de son univers ?

C’est un univers ensoleillé, hit de l’été, c’est pour ça qu’on a fait 3 clips à l’ile Maurice et 1 à New York. Mais ça peut aussi être l’univers des clubs et de l’électro. Il y a donc deux façons de l’aborder.

Vous êtes aussi son manager, pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce métier ?

Le manager c’est l’homme de l’ombre, celui qui n’est pas exposé mais qui fait en sorte que l’artiste le soit au maximum. C’est celui qui développe l’image.

Quel est votre première réalisation ?

C’était avec le groupe La fouine, j’avais fait un teaser pour proposer un court métrage. D’ailleurs j’ai fait un de leurs derniers clips en juin sur le titre « Touche à rien ».

Qu’aimez-vous dans ce métier ?

J’aime le challenge et chaque projet est un nouveau challenge. J’aime aussi les rapports humains, le fait d’avoir une équipe technique à manager. A la fin, on est tous très fiers d’avoir participé à un projet commun où chacun a mis sa petite pierre à l’édifice. C’est ce qui permet de créer de beaux projets.

On dit de vous que vous êtes un réalisateur à part, que vous sortez du lot… savez-vous pourquoi ?

Je ne m’enferme pas dans un seul secteur musical, je peux faire aussi bien du jazz que de l’électro ou du hard rock c’est surement ce qui fait ma différence. J’essaie aussi d’éviter au maximum les clichés notamment dans le milieu du hip hip et du rap, j’aime proposer de nouvelles idées.

Vous êtes réalisateur, producteur et manager… mais votre premier amour c’est quoi alors ?

Mon premier amour ? C’est la réalisation de film !