Nikon Film Festival 2025 : ce qu’on retient, c’est ce qui reste

Hier soir, Le Grand Rex vibrait au rythme de la 15ᵉ édition du Nikon Film Festival. Une soirée pour célébrer ce qu’il y a de plus précieux : les histoires qu’on porte en soi, et ce feu intérieur qui pousse à les faire exister, coûte que coûte. 2 minutes 20. C’est le temps donné pour dire le monde, l’effleurer ou le secouer. Pour tout oser avec peu. Et c’est là, justement, toute la magie du Nikon festival : permettre à n’importe qui de poser un regard, de sculpter un ressenti, de raconter une blessure ou une extase. Sans budget colossal. Sans piston. Sans permission à demander.

Dans cette salle mythique de 2 702 fauteuils, que personne ne quittera indemne, le public est pluriel. Il y a les professionnels du cinéma, les curieux, les proches, et beaucoup d’amour. Il y a des familles entières. Des enfants admiratifs et rêveurs. Une ambiance presque intime, douce. On est loin du snobisme, ici. C’est un lieu de transmission, de frissons partagés. 

Il y a eu des rires, des silences, des frissons. Et puis, ce souvenir glissé avec simplicité par Kyan Khojandi. Quelques années plus tôt, lui aussi avait envoyé un court-métrage au Nikon Film Festival. Il n’avait pas été retenu. Pas de sélection, pas de prix. Mais ce qu’il en garde, ce n’est pas le refus. C’est l’élan. Le geste fait avec sincérité. Le fait d’avoir tenté, d’avoir donné forme à une idée. Le fait d’avoir créé. Et là, tout était dit. Parce qu’on a tous eu, un jour, un projet ou un casting refusé. Un rêve qui s’éteint. Un mail qui ne vient pas. Et pourtant, on continue. Parce que créer, ce n’est pas un choix. C’est un élan. Une nécessité. 

Et le Nikon Film Festival est là pour ça : pour rappeler que l’important n’est pas les récompenses, mais l’acte, ce besoin vital de créer, même quand on veut tout arrêter. 

Une autre image restera longtemps imprimée dans les rétines : celle d’Alexis Loukakis, debout, sur cette scène. Il y a un an à peine, il recevait son prix depuis un lit d’hôpital, fauché par une voiture. Cette année, il est là, droit, vivant, bouleversant. Son court-métrage "18h18" a reçu le prix des médias, et on ne pouvait rêver plus juste. Une salle pleine, une standing ovation. Les larmes sont venues. Les siennes. Les nôtres. Et ce sentiment diffus mais intense : parfois, l’art sauve.

Le jury, présidé par la lumineuse Noémie Merlant, a célébré des œuvres fortes, singulières, audacieuses. Des films tournés à la lueur d’une lampe de chevet ou au fond d’un couloir de lycée. Des films qui disent "je" pour mieux parler de "nous". Et c’est ce "nous" que l’on retiendra. Ce moment d’humanité partagée. Ce vertige commun face à la beauté d’un geste artistique pur.

Oui, le Nikon Film Festival est merveilleux. Dans le vrai sens du terme. Il y a une magie dans l’air, dans les sièges, dans les regards. Une magie faite d’amour, de travail acharné, de foi en la création. On ne vient pas ici pour briller. On vient ici pour dire, pour transmettre, par amour du cinéma.

Un grand merci au Nikon Film Festival pour sa confiance renouvelée. C’est un partenaire fidèle avec lequel nous avons eu le plaisir de collaborer en diffusant plusieurs annonces de casting tout au long de l’année. Voir ces projets prendre vie à l’écran est toujours une grande fierté. Bravo à tous les lauréats, aux talents émergents, aux non nommés, et à toutes celles et ceux qui créent, innovent et suivent leur rêve.

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