L’avis de la rédac' : “La Haine : Jusqu’ici, rien n’a changé”, le spectacle musical inspiré du film culte de Mathieu Kassovitz

L’avis de la rédac' : “La Haine : Jusqu’ici, rien n’a changé”, le spectacle musical inspiré du film culte de Mathieu Kassovitz

L’avis de la rédac' : “La Haine : Jusqu’ici, rien n’a changé”, le spectacle musical inspiré du film culte de Mathieu Kassovitz

Après un début sur les chapeaux de roues à la Seine Musicale, la troupe de La Haine s’arrêtera à Lyon et Marseille début novembre avant de faire son retour à Paris. Alors, que vaut vraiment ce spectacle musical inspiré du classique de Mathieu Kassovitz ? Voici notre avis !

Jusqu’ici, tout va bien pour toute la troupe de La Haine, qui célèbre la fin des premières dates parisiennes du spectacle tant attendu sous une ovation du public. À l’approche des 30 ans de la sortie du film, Mathieu Kassovitz remet son scénario au goût du jour dans une adaptation théâtrale et musicale au titre évocateur : “La Haine - Jusqu’ici rien n’a changé”.

“La Haine” version 2024, un pari réussi ?

À l’image du film, le spectacle est à la fois percutant et révélateur.  L’intrigue, qui suit trois jeunes hommes de banlieue confrontés aux violences policières dans un climat en tension constante, est ponctuée de références au film, comme la scène culte du miroir désormais mêlée à des smartphones, et d’autres plus contemporaines et plutôt inattendues avec des clins d'œil à Naruto, Aya Nakamura, Jordan Bardella ou encore à l'intelligence artificelle. C'est un peu déroutant au début, mais on finit par s'y habituer et à saisir la symbolique qui en découle.

La mise en scène, signée Kassovitz et Serge Denoncourt (que nous avions rencontré à l’occasion de la comédie musicale Bernadette de Lourdes), se veut sobre, avec un plateau au centre de la scène. Quelquefois agrémentée de décors urbains, elle repose surtout les jeux de lumière et l’écran géant qui dominent largement la scénographie. Pas de surprise ni d’étoiles plein les yeux, mais des effets visuels plutôt remarquables.

Le casting, le véritable atout du spectacle

Un film césarisé et récompensé au festival de Cannes, devenu une référence internationale, aurait pu suffire à attirer le public, mais un bon spectacle a besoin d’un bon casting. Et quel casting !

La relève du trio Vinz (Vincent Cassel), Hubert (Hubert Koundé) et Saïd (Saïd Taghmaoui) est assurée. La hargne de l’ex mannequin Alexander Ferrario, les talents de rappeur d’Alivor et l’humour fougueux de Samy Belkessa fonctionnent à merveille pour dépeindre les trois jeunes au cœur de l’intrigue. Mention spéciale pour Charly Bouthemy, qui interprète avec brio le loufoque Astérix (François Levantal dans le film) et pour Camila Halima Filali dans le rôle de Leila, avec sa performance de haute voltige.

Enfin, parlons musique. Les textes frappent, percutent et dénoncent. La bande originale, qui est d’ailleurs disponible sur les plateformes de streaming, rassemble toutes les générations de rappeurs (Akhenaton, Médine, Youssoupha, ou encore Doria, Benjamin Epps et JYEUHAIR, révélé dans Nouvelle École). Serait-ce finalement le mot de la fin, intergénérationnel ?

En définitive, pari réussi pour toute la troupe de La Haine. De très belles découvertes artistiques et musicales, une mise en scène sobre mais efficace et un final saisissant. 

Si vous êtes passés à côté de La Haine, pas de panique. La troupe sera à Marseille et Lyon début novembre avant de rejouer sur Paris, puis de sillonner la France en 2025.

N’hésitez pas à partager votre avis en commentaires si vous avez vu le spectacle !

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Informations pratiques :

  • Marseille (Le Dôme) du 8 au 10 novembre.
  • Lyon (LDLC Arena) les 15 et 16 novembre.
  • Paris (La Seine Musicale) du 27 novembre au 5 janvier 2025.

Et en tournée dans toute la France en 2025.

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