Dangers, hygiène de vie, rigueur… l’acrobate et circassienne Lolita Costet, de la compagnie du Cirque Le Roux, vous révèle tous les secrets de son métier
Dangers, hygiène de vie, rigueur… l’acrobate et circassienne Lolita Costet, de la compagnie du Cirque Le Roux, vous révèle tous les secrets de son métier
Bonjour Lolita Costet. Vous faites partie de la compagnie du Cirque Le Roux. Présentez-nous votre parcours artistique, vos formations...
L.C : Je suis artiste et une des co-fondatrices de la compagnie. Je suis diplômée de l'école de cirque de Châtellerault avec un baccalauréat littéraire depuis 2006 et de l'Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles (ESAC) depuis 2009. Ensuite, j'ai joué avec le projet Crece 2009 à Madrid, à Circus Monti en Suisse, à GOP Variété-theater en Allemagne. J’ai gagné le prix du Nouveau Talent au festival Sol y Circo. Avec mon porteur Lennert Vandenbroeck, nous avons créé un spectacle de 30 minutes que nous avons tourné en Europe. Puis pendant plus d'un an, j'ai travaillé dans le cast original du Musical Pippin sur Broadway. Au retour de cette aventure en 2013, nous avons monté la compagnie Cirque Le Roux et créé deux spectacles.
Pourquoi avoir décidé de monter une compagnie ?
L.C : Nous nous sommes tous (Yannick Thomas, Grégory Arsenal et Philip Rosenberg) rencontrés il y a entre 15 et 20 ans. Et nous étions tous les quatre sur le projet Pippin. À la fin de cette aventure, il était temps pour nous de monter notre propre projet, envie dont on avait parlé déjà depuis plus d’un an.
Dîtes-nous tout sur le spectacle « La nuit du cerf », que vous avez joué au 13e art à Paris.
L.C : "La Nuit du Cerf" est notre 2ème spectacle. Pour ceux qui ont vu le premier (The Elephant in the Room), il se passe 35 ans plus tard, laissant le noir et blanc des années 30 aux couleurs des années fin 60 début 70. Nous jouons les enfants, du couple de notre premier show. Miss Betty, la mère veuve est décédée, les frères et sœurs doivent se retrouver dans la maison familiale. Et c'est cocasse.
Être acrobate demande une hygiène de vie particulière à respecter. Quelles sont vos habitudes pour rester en forme et assurer les spectacles ?
L.C : Être acrobate demande une hygiène de vie particulière au bout d'un certain âge Au début, on s'entraîne beaucoup, peu, on se laisse porter par les voyages. Le plus gros de l'entraînement a été appris à l'école. Maintenant, depuis plusieurs années, j'exclus tous les aliments dits « inflammatoires » (lactose, glutamate, ...) et pratique le jeûne intermittent. Je respecte mon sommeil (du moins au mieux, car j'ai deux enfants). Je pratique d'autres sports, en plus de ma discipline le main à main (WOD, pilates). Je pratique les douches froides et je vais voir régulièrement mon ostéopathe.
Comment vous préparez-vous avant une représentation ?
L.C : Avant une représentation je fais entre 30 minutes et une heure d'exercice de respiration (pour le mental, le stress, l'essoufflement, augmenter mes capacités physiques, psychiques et respiratoires). Je m'échauffe en effectuant une routine de pilates (si possible 40 minutes), puis un entraînement main à main avec mon porteur. Un moment maquillage avec tisane et c'est parti !
Quels sont les dangers du métier ?
L.C : Les dangers du métier, comme tout sport, c'est la blessure...
Avez-vous déjà chuté lors d’une représentation ? Comment gérer ces aléas face aux spectateurs ?
L.C : Oui j'ai déjà chuté en scène, même si c'est rare. Je me ressaisi rapidement, je garde le sourire. Ma hantise c'est que le public s'inquiète de trop. Il est important de montrer que ça va, que ça ne devienne pas dramatique, je crois. De rassurer et que le show continue ! Puis je communique pendant le show et dans les coulisses avec les autres artistes des figures que je ne vais pas faire. Je tiens informée la régisseuse plateau que je vais avoir besoin de glace !
Quels conseils donneriez-vous aux membres de Casting.fr qui souhaitent devenir circassiens ?
L.C : Mon conseil va paraître kitch, mais croyez en vos rêves. Tout est possible, et si le chemin classique se ferme, continuez tout de même à y croire, tous les chemins sont bons.
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