Aude Duhamel, chanteuse de jazz et de pop nous ouvre les portes de son univers dans son dernier spectacle “J’aime Brassens” au Théâtre Edgar tous les samedis à 15h30.
Aude Duhamel, chanteuse de jazz et de pop nous ouvre les portes de son univers dans son dernier spectacle “J’aime Brassens” au Théâtre Edgar tous les samedis à 15h30.
Bonjour Aude Duhamel, comédienne de formation, quel est votre genre théâtral ?
A.D : Depuis toute petite j’évolue dans un milieu anglo saxon. Mes sœurs sont américaines et nous avons passé de nombreux étés aux États Unis. Nous allions voir évidemment les comédies musicales à Broadway. Nous avions aussi tous les films des comédies musicales avec Gène Kelly, Fred Astaire, Cyd Charisse etc.. On peut dire que c’est le genre théâtrale que j'affectionne particulièrement, même si j'adore les comédies de boulevards, ou les grands classiques...
Pourquoi avoir décidé de privilégier la chanson à la comédie ?
A.D : La musique est une langue que l'on parle et surtout qui a le don de tout de suite transmettre des émotions. Beaucoup disent que c'est le langage de l'âme, je trouve cette métaphore très vraie. Et puis c'est aussi, la rencontre avec mon guitariste et le plaisir de jouer ensemble, qui a fait que je me suis naturellement dirigée vers la chanson. Nous avons tout de suite trouvé des contrats, ce qui nous a permis de constituer un véritable son de groupe.
Ce n’est pas votre premier spectacle sur Georges Brassens, après “Brassens aime le jazz” voici “J’aime Brassens” qu’aimez-vous chez cet artiste ?
A.D : Brassens aime le jazz était un spectacle exclusivement musical, on aurait même pu dire qu'il s'agissait d'un concert. J'aime Brassens en est l'aboutissement, car grâce aux textes de Jacques Pessis on parvient à véhiculer un message supplémentaire, qui est de dire que Brassens malgré le temps demeure toujours universel et on a tous besoin de se rapprocher des classiques. il aurait eu 100 ans cette année, mais il n'a pas pris une ride pourtant.
Brassens est connu pour ses opinions misogynes, que répondez-vous à cela ?
A.D : Brassens adorait les femmes ils les admiraient, il appartenait aussi à une autre époque, où les femmes avaient un autre statut.
On ne retient que les textes où il avait quelques propos misogyne. Mais je crois qu'il est tout de même impossible d'écrire des chansons aussi poétiques que les passantes, l'eau de la clair fontaine, le parapluie en étant à 100 % misogyne, certains de ses textes sont d'une délicatesse époustouflante quand il s'adresse aux femmes.
Qu’aimez-vous dans le Jazz ?
A.D : C'est une musique de l'improvisation, c'est une musique en perpétuel changement, on a beau rejouer les mêmes standards encore et encore, il n'y a pas une soirée où cela sonnera pareil. J'adore aussi le fait que les musiciens de jazz sont toujours ouverts à la nouveauté. Il n'y a que dans cette musique que l'on peut venir faire le boeuf, jouer un morceau avec des musiciens avec qui on a jamais joué avant et passer une excellente soirée. C'est une musique de la liberté.
Vos textes nous rappellent l’univers de Benjamin Biolay, quels artistes actuels vous inspirent le plus ?
A.D : Je n'ai pas publié de composition pour le moment
Enfant à quoi rêviez-vous ?
A.D : Enfant, je voulais être chef de cuisine ou fée. Finalement je me retrouve à raconter de belles histoires et chanter en tant que leader. On est peut être pas si éloigné ?
Vous avez été formé par Sara Lazarus, comment vous êtes-vous rencontrés ?
A.D : Je l'ai contacté par email à la suite d'un de ses concerts au New Morning en lui disant à quel point je la trouvais talentueuse, elle m'a dit qu'elle ouvrait une classe de jazz au conservatoire et m'a conseillée d'auditionner.
Selon vous une formation est-ce primordial ? Quelle a été la vôtre ?
A.D : Tous les chemins mènent à Rome et encore plus dans les milieux artistiques ou créatifs ! J'ai étudié à Londres le théâtre classique, mais ce qui me donne l'envie de créer des spectacles, c'est l'amour de la bonne musique classique et l'envie de raconter des histoires aux gens.
Quels conseils donneriez-vous aux membres de Casting.fr qui aimeraient se lancer dans la chanson ?
La musique demande beaucoup de travail, de persévérance, il faut répéter un certain nombre d'heures pour arriver à une performance fluide. Quand c'est le cas, on en sort ravi. Je leur conseillerai d'écouter les grands classiques, de s'en imprégner et de jouer le plus possible en groupe. C'est encore plus formateur de jouer avec des musiciens plutôt que sur une bande son.