Étienne Détré, la douceur et légèreté combinée dans une seule voix, découvrez les conseils d'un artiste qui n’a jamais abandonné.
Étienne Détré, la douceur et légèreté combinée dans une seule voix, découvrez les conseils d'un artiste qui n’a jamais abandonné.
Bonjour Étienne Détré, chanteur plutôt classique ? Rock, Folk ? Comment vous définir ?
E.D : Bonjour Casting. Merci de votre accueil ! On peut dire que je suis chanteur de Pop française, mais effectivement je me reconnais dans plusieurs styles de musique qui peuvent être complémentaires ! Plus jeune je chantais en anglais dans un groupe de Rock/Folk, ma voix a vraiment changé quand j’ai décidé chanter en français. Ce projet solo m’a fait évoluer dans de nouvelles sphères, un nouveau style.
Quand et comment avez-vous commencé la musique ? Déjà enfant ?
E.D : J'ai commencé la musique tout petit. Ma mère voyait que je tapais un peu partout et que j'aimais beaucoup faire du bruit. Elle m'a mis au jardin musical, je devais avoir 5 ans. À cette époque, on m'a demandé de choisir un instrument. Je voulais jouer de la flûte de pan mais j'ai eu une flûte traversière dans les mains. Après j'ai suivi le conservatoire de ma ville jusqu'à l'adolescence et plus tard le CRR à Paris.
Parlez-nous de votre nouveau titre " Je tombe" , vagabond céleste perdu dans l'espace !
E.D : L'EP "Chute Libre" raconte l'histoire d'un homme qui quitte la Terre pour fuir son quotidien et rechercher une nouvelle planète habitable, un nouveau départ ... On le suit dans sa quête, vagabondant parmi les étoiles. "Je tombe" c'est ce voyageur qui entre dans l'atmosphère d'une nouvelle planète enfin trouvée. Il se laisse tomber, s'abandonne complètement à la chute, au hasard.
Votre titre “Petite Bleue” est déjà un succès, quel est le message que vous avez souhaité nous partager à travers cette chanson ?
E.D : "Petite Bleue", c'est une déclaration d'amour à la Terre, et plus largement aux gens et aux choses autour de nous qu’on ne chérit peut-être pas assez. Le vagabond se retrouve perdu, sans repère, il commence à émettre des regrets même s' il a fui volontairement. Quand on est loin, on cultive des souvenirs et les choses importantes se révèlent au fur et à mesure qu'on s'en éloigne. On peut se voir entouré au quotidien de Petites Bleues si on regarde bien.
Vous avez composé seul, vous vous êtes fortement inspiré de la musique électronique pour rythmer vos textes, avez-vous suivi une formation ?
E.D : Dans mes projets précédents, je travaillais exclusivement avec des instruments et des humains : je faisais du rock, du blues et de la folk. Ce nouveau projet j'avais envie de le construire seul. Je me suis donc entouré de machines (samplers, synthés, contrôleurs, séquenceurs...), elles ont sculpté mon son et m'ont orienté vers des sonorités plus électroniques. Je garde malgré tout indéniablement le côté "organique" de mes débuts, cela donne une pop hybride, oscillant entre electro, rock, blues et folk, le tout avec des textes en français. Pour la formation électro, je suis passé par le C.R.R en composition électroacoustique, avec Denis Dufour. On y parle de musique concrète, de textures sonores, de spatialisation et de pionniers comme Pierre Schaeffer ou Pierre Henry qui ont travaillé avec la musique fixée (enregistrée). Ce sont les prémices de la musique électronique, et ça m'a permis de savoir manipuler le son et d'ouvrir encore plus grand les portes de la musique.
Bientôt les concerts, les shows vont pouvoir reprendre, comment avez-vous vécu votre année de confinement ?
E.D : Enfin ! C'est vrai que c'est très frustrant de ne pas partager directement avec le public. C'est l'essence même d'un projet musical. Et ces titres prennent une autre dimension sur scène. Cette année de confinement m’a encore plus ancré dans cette histoire de vagabond céleste, perdu dans l'immensité, mais prisonnier dans son vaisseau. Où les ballades sur Terre lui semblent si loin... Concrètement, ces derniers mois étaient consacrés à la création de "Chute Libre", il y a donc eu plusieurs phases allant de l'enregistrement, au mixage et au mastering. En auto production ça prend pas mal de temps, donc disons que j'ai cherché à exploiter cette impossibilité de live. J'ai quand même réussi à faire une date au New Morning en septembre 2020. J'en ai également profité pour composer et travailler sur la suite... Maintenant je cherche à démultiplier les dates. J'ai hâte de jouer et de partager le projet sur scène, de voir les yeux du public même derrière leurs masques !
Vous composé seul, inspiré de la musique électronique, dans quelles conditions trouvez-vous votre inspiration ?
E.D : Je travaille dans mon home studio. L'inspiration, c'est une vaste question. On peut dire qu'elle est indomptable. On est toujours plus ou moins inspirés. Ce qui m'aide beaucoup, c'est d'imaginer des paysages, des endroits, des moments de vie comme des arrêts sur image. Et je me laisse aller. Quelques fois ça fonctionne, d'autres fois pas du tout ! Je compose en général la musique en premier, ensuite je trouve une mélodie pour une voix et je termine par le texte, qui est pour moi la phase la plus difficile.
Des castings, vous avez souvent passé ?
E.D : Des castings non, mais si on peut considérer que des tremplins sont des castings, alors oui.
Quel est votre meilleur souvenir de casting ? Et le pire ?
E.D : Le meilleur souvenir et aussi le pire c'était avec un groupe de rock. Notre batteur ne s'est pas réveillé le jour de la finale, au culot on l'a tenté sans lui et on a quand même gagné ! Le plus frustrant c' est d’arriver en finale, après tout un parcours et de ne pas être pris sans explication. Ça laisse une impression de vide, mais c' est le jeu !.
Quels conseils pourriez-vous donner aux membres de Casting.fr, qui aimeraient se lancer dans une carrière musicale?
E.D : Quand on a une passion comme la musique, c'est inconcevable de faire autre chose. C' est une ADN qui nous compose -sans jeu de mots. Déjà, se lancer est une belle étape. Ensuite, rester soi-même, rêver tout en gardant les pieds sur Terre, être courageux. Mais je pense que la vraie clé, c'est d'y croire.