“J’ai commencé dans ma chambre sans connaître personne” : De ses débuts en solo à son premier album “Beaux” en équipe, l’ascension artistique de Samuel

“J’ai commencé dans ma chambre sans connaître personne” : De ses débuts en solo à son premier album “Beaux” en équipe, l’ascension artistique de Samuel

“J’ai commencé dans ma chambre sans connaître personne” : De ses débuts en solo à son premier album “Beaux” en équipe, l’ascension artistique de Samuel

Samuel, auteur-compositeur-interprète, dévoile son premier album "Beaux". Un projet pop nostalgique façonné par ses rencontres et son héritage artistique. Comment débuter sa carrière dans la musique ? Comment bien s’entourer pour concrétiser ses projets et matérialiser ses ambitions ? Comment a-t-il rencontré Léa Castel, invitée sur cet opus ? Le chanteur vous dit tout !

Tu as grandi dans une famille passionnée par la musique anglo-saxonne et partagé ton enfance entre Paris et Londres. Raconte-nous comment cette passion musicale est née dans ta famille ?

S : Cette passion pour la musique est entrée dans ma famille avant même ma naissance. Dès l'enfance, mon père m’a vraiment éduqué à travers la musique, qui occupait une grande place à la maison et dans notre famille. Il joue de la guitare, il m'a appris à apprécier les musiques de sa génération, celles des années 80. Il m’a fait découvrir des artistes que je n'aurais jamais connu par moi-même enfant, comme The Eagles ou Fleetwood Mac, et il m’a même fait découvrir des chansons de Michael Jackson. Ça a toujours été quelque chose qu'il a adoré me transmettre, et j’en suis super reconnaissant.

À quel moment as-tu décidé de te lancer dans le chant ? Quand as-tu su que tu voulais en faire ton métier ?

S : Je chante depuis toujours, depuis que je suis tout petit. En famille, c’est comme ça que tout a commencé. Mais j’ai vraiment commencé à prendre confiance en ce que je faisais, à chanter avec plus d’assurance, vers l’âge de 16 ou 17 ans. C’est aussi à cet âge-là que j’ai commencé à écrire, à composer et à manipuler un peu les logiciels de production sur mon ordinateur, tout en apprenant un peu plus en profondeur les bases et les règles de la musique en général.

En 2023, tu as collaboré avec Léa Castel sur le titre "Celui qui te manquait". Comment cette collaboration s’est-elle déroulée ?

S : Cette collaboration est assez folle. Léa Castel est une artiste dont je suis fan depuis que je suis très jeune. C’est quelqu’un que je suivais depuis longtemps. On a commencé à se suivre sur Instagram il y a quelques années, puis on s'est rencontrés par hasard à Barcelone, lors d'un festival de musique. C’était une vraie rencontre coup de foudre, on s'est tout de suite adorés… et on a passé le week-end ensemble, ce qui n’était pas du tout prévu. On a tellement rigolé qu’on s’est revus plus tard à Paris. Ensuite, j’ai composé le titre "Celui qui te manquait", d’abord seul. Ce n’était pas un duo à la base, mais je sentais qu’il manquait quelque chose, une présence, une voix féminine. Je me suis dit que c’était un morceau qui pourrait vraiment bien fonctionner en duo.

Comment l’as-tu contactée ?

S : J’y suis allé un peu au culot et je lui ai envoyé : “Coucou Léa, j’ai fait ce titre. Pour moi, c’est un duo. Dis-moi si ça te plaît, si t’as la flemme, si ça te tente pas, vraiment, aucun souci”. Je pensais qu’elle n’aurait pas le temps. Elle m’a répondu dans les deux minutes : “Oui, let’s go !”. Je suis allé enregistrer sa partie chez elle à deux heures du matin. On a enregistré directement par terre, sur un tapis. J’étais venu avec tout mon matériel qu’on a installé ensemble. On a fait ça comme deux amis qui font un truc sans pression, juste comme ça, un soir. On a adoré le titre, donc on a décidé de le sortir.

Plus d’un an plus tard, tu sors ton premier album "Beaux", disponible depuis le 18 octobre. Peux-tu nous en parler ?

S : Cet album est le fruit de cinq ans de travail et de recherche musicale. J’ai réellement commencé la musique à 19 ans, et j’ai débuté le travail sur cet album à 24 ans. J’ai pris un peu de temps avant de me lancer dans sa création pour essayer de comprendre ce que je voulais faire, le son que je voulais donner à l’album, la couleur que je voulais qu’on y retrouve. J’ai essayé de travailler avec plusieurs équipes différentes et, finalement, très naturellement, je me suis retrouvé à travailler avec les gens avec qui je m’entendais le mieux, même en dehors du travail. Il y a eu un tel feeling qu’on s’est vraiment connectés. Ils m’ont apporté des choses que je n’aurais pas pu apporter moi-même dans ce projet, et vice versa. On a tous appris les uns des autres.

Parle-nous de ces belles rencontres musicales nées de la création de ton album.

S : J’ai travaillé notamment avec Jeoffrey Dandy, un réalisateur et compositeur génial, ainsi qu’avec Oliver Ryon et Eléonore Maly. Des gens super cool, et à chaque fois, pour chaque titre de l’album, on se disait : “Et si on faisait un morceau sans pression, vraiment. On le fait, on voit ce qu’il se passe”. Au final, à chaque fois qu’on travaillait sans pression, ça fonctionnait. Au contraire, dès qu’on se mettait de la pression, ça ne marchait pas. C’était un processus assez intéressant, de créer un album entier et pas juste de se retrouver pour un single. Je pense que ça m’a permis d’aller plus en profondeur dans mon art.

Pourquoi avoir choisi d'appeler cet album “Beaux” ?

S : Le nom de l’album fait référence au single qui s’appelle "Beaux". C’est un des premiers titres que j’ai fait et qui, pour moi, résume un peu tout ce qu’on peut retrouver dans l’album. Il raconte l’histoire de deux personnes qui ne sont plus ensemble, qui acceptent cette séparation, mais qui reconnaissent aussi qu’à un certain moment, ces deux personnes étaient “beaux” ensemble. Elles ont choisi de ne garder que ça : les bons souvenirs. Dans toutes mes chansons, je parle parfois de nostalgie ou de sujets un peu tristes, des chansons pour les cœurs brisés. Mais ce que je veux qu’on retienne de mon projet, c’est la beauté qu’on peut retrouver dans les souvenirs.

Comment décrirais-tu ton style musical ?

S : Je pense que je fais de la pop variété nostalgique, dans le sens où je puise beaucoup d’inspiration dans des titres d’époque. J’aime aussi beaucoup les morceaux modernes qui reprennent les codes de cette époque. Dans mes textes, j’aborde des sujets qui sont parfois un peu lourds, un peu tristes. C’est quelque chose que j’ai toujours su faire. Je n’ai jamais réussi à me forcer à écrire, à parler du beau temps. J’ai toujours voulu parler de mes faiblesses. Cette vulnérabilité, je n’ai jamais réussi à la contourner dans mes chansons.

Quels sont les artistes qui t’inspirent au quotidien ?

S : Il y a tellement d'artistes qui m'inspirent au quotidien. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est découvrir des artistes que personne ne connaît en me baladant sur les réseaux ou les plateformes de streaming. Je vais être très honnête avec vous : j'ai toujours été inspiré par tous les artistes que j'ai rencontrés, que ce soit des artistes avec un projet en cours, ou des auteurs, compositeurs, réalisateurs, peu importe. J'ai toujours réussi à puiser de l'inspiration dans chaque échange que j'ai eu avec des artistes.  Tout ce que j'ai appris jusqu'à maintenant, je l'ai appris comme ça, en apprenant des autres, en m'inspirant et en ouvrant mon esprit, même à des choses qui, peut-être, ne me correspondent pas de base ou ne me ressemblent pas vraiment.

Parlons castings ! Une anecdote à nous partager ?

S : Je m’étais inscrit à un casting quand j’étais plus jeune. Je ne sais plus si je n’avais pas bien compris l’annonce ou si je m’étais dit : “Ça va le faire”. J’arrive, et la personne qui m’accueille me dit : “Tu as bien compris que c’était un rôle où il faut savoir faire des claquettes ? Tu sais faire des claquettes ?”.  Je n’avais pas du tout compris ça, mais je lui ai répondu : "Oui, bien sûr, je sais faire des claquettes". J’ai littéralement fait n’importe quoi en me disant : “Ils vont y voir que du feu, de toute façon, c’est simple”. Au final, on s’est bien moqué de moi. J’ai appris à ce moment-là qu’il ne fallait pas faire des castings pour des choses qu’on ne sait pas faire. Et si c’est écrit savoir jouer des claquettes, il faut vraiment savoir jouer des claquettes. C’est une anecdote amusante, mais aussi très humiliante. Mais ce n’est pas grave, j’étais jeune et un peu fou.

Quel conseil donnerais-tu aux membres de Casting.fr qui souhaitent se lancer dans la musique ?

S : Faire tout ce qui est possible pour être le plus indépendant possible, artistiquement parlant. Il ne faut pas penser qu’il faut absolument vivre à Paris ou connaître plein de gens pour pouvoir rencontrer des producteurs. Le plus important est de pouvoir faire quelque chose seul, même si ce n’est pas abouti. Même si vous voulez commencer à faire de la musique, et que vous enregistrez avec le micro de votre ordinateur ou celui de votre téléphone, faites-le. Aujourd’hui, on peut faire tellement de choses avec si peu. Tout commence par quelque chose qu'on arrive à faire seul, même si ce n’est pas parfait, même si ce n’est pas à la hauteur de ce qu’on espère. C’est avec ça qu’on peut arriver ailleurs, avec d’autres moyens et d’autres ressources. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’avancer, d’essayer d’entreprendre des choses, même si on est loin de tout et qu’on ne connaît personne. Il faut le faire, parce que je pense que c’est comme ça que tous les artistes ont commencé, y compris moi. J’ai commencé dans ma chambre, sans connaître absolument personne.

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