“L'essentiel est de s'amuser et de ne jamais baisser les bras" : entre l’école et la scène du Théâtre Mogador, rencontre avec Nahla, 9 ans, artiste dans la comédie musicale “Le Roi Lion”
“L'essentiel est de s'amuser et de ne jamais baisser les bras" : entre l’école et la scène du Théâtre Mogador, rencontre avec Nahla, 9 ans, artiste dans la comédie musicale “Le Roi Lion”
À seulement 9 ans, Nahla a déjà tout d’une grande ! La petite fille jongle entre l’école et le Théâtre Mogador, où elle incarne Nala dans la comédie musicale à succès “Le Roi Lion”. Comment a-t-elle décroché son casting ? Qu’est-ce que l’École du Roi Lion ? Comment gère-t-elle son emploi du temps d’artiste et sa scolarité ?
Qu’est ce qui t’a donné envie de passer le casting pour “Le Roi Lion” ?
N : On a regardé le spectacle en 2022 ou 2021, et j'ai vu qu'il y avait des enfants qui jouaient dans la comédie musicale. Ça m'a tout de suite donné envie de le faire aussi. J’ai demandé à ma mère, qui a regardé sur le site pour m’inscrire. À ce moment-là, j’étais un peu trop jeune, mais j’ai ensuite pu passer le casting quand j’ai eu 9 ans.
Tu faisais déjà de la comédie musicale avant ?
N : Non. Je faisais du théâtre et de la danse, mais c’est tout.
Comment s'est déroulé l’audition ?
N : Il y avait plusieurs groupes, un qui commençait par le chant, l’autre par le théâtre et la danse. Moi, j’étais dans le groupe qui commençait par le chant. C’était trop bien. On était avec plusieurs personnes. Pendant ce temps, durant 30 minutes, on a appris une petite chanson, que l’on retrouve d’ailleurs dans le spectacle. Enfin, on a alterné avec l'autre groupe, et on est parti faire du théâtre et de la danse. À la fin, on était en groupe de deux ou de trois, et on devait faire de la danse et du chant. C'est à ce moment-là qu’on s’est fait évalué.
Comment te sentais-tu durant ce casting ?
N : J'étais plutôt détendue. Je me disais dans ma tête : “Si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. J'aurais peut-être d'autres opportunités”. L'important, c'était de s'amuser, de participer et de donner tout ce que je pouvais.
Comment as-tu réagi quand tu as su que tu étais prise ?
N : J’étais surprise mais très contente. Je ne m’y attendais pas vraiment. Ce n'est pas tous les jours que tu as la chance d'entendre que tu es prise pour “Le Roi Lion”. Je n'étais pas encore sûre d'être prise pour jouer dans le spectacle, mais j'étais très contente car ça voulait dire que j'avais réussi le casting et à être prise pour L’école du Roi Lion. On commence avec un premier casting, et si on est pris, on va à L’école du Roi Lion. Durant le premier casting pour l'intégrer, il y a environ 150 participants, et ils choisissent seulement 18 enfants. J'étais trop contente d’avoir fait partie de ces enfants et de pouvoir intégrer l’école.
Qu’est-ce qu’on y apprend à L’école du Roi Lion ?
N : Il y a du chant, de la danse et du théâtre. On est dans un studio, répartis en quelques groupes. On y apprend déjà les textes et les chansons qu'il faut connaître pour le spectacle. À la fin, il y a une audition finale où on passe devant des personnes qui travaillent pour la comédie musicale. On nous demande de faire ce que nous avons appris. Ils ne te disent pas directement si tu es prise ou non. Quelques jours après, ils appellent et t’annoncent si tu es prise ou pas.
Comment s'est passée ta préparation pour le rôle de Nala ?
N : À L’école du Roi Lion, j’ai commencé à apprendre le texte du spectacle, les danses, mais aussi les emplacements. Après plusieurs répétitions dans un studio, on passe à répéter sur une véritable scène. C’est un peu plus compliqué, parce que tu ne connais pas forcément la scène et tu ne sais plus trop où sont tes emplacements. Mais on y travaille sur la scène pour corriger tout ça. Une fois prêts, on commence les répétitions avec les adultes avant le filage.
Tu te souviens de ta première représentation ?
N : Oui, c'était le 26 avril. J'étais un peu stressée, mais pendant le spectacle, j’ai la chance de commencer en bébé éléphant, ce qui me laisse le temps d’apercevoir le public et me rendre compte du monde présent. Contrairement à Simba, qui lui doit faire son entrée sur scène directement, je pense que j'étais un peu moins stressée d’avoir eu le temps d’apercevoir le monde qu’il y avait. Après ça, je me suis détendue et j’avais vraiment envie de retourner le plus rapidement sur la scène.
Comment tu gères le rythme entre la scène et l’école ?
N : Le lundi et le mardi, il n’y a jamais de spectacles donc je vais à l’école. Le mercredi, il peut y avoir un show ou alors cover (remplacement d’un artiste par un autre, NDLR). Pendant les shows de la semaine, nous les enfants, nous ne faisons pas les saluts, sinon on rentre trop tard pour l’école le lendemain. Mais le week-end, l'après-midi comme le soir, on est présents pour les saluts.
Qu’en pensent tes camarades de classe ?
N : Ils trouvent ça super et sont contents pour moi. Ça me fait plaisir qu'ils me soutiennent dans cette aventure.
Qu'est ce que tu voudrais faire plus tard ?
N : J'hésite un peu entre être danseuse ou continuer à faire des comédies musicales.
Un conseil à donner aux enfants qui, comme toi, veulent être sur scène et passer des castings ?
N : Donnez-vous à fond. Si vous ne réussissez pas, ce n’est pas grave. L'essentiel, c'est que vous ayez appris un nouveau truc, à chanter ou à danser par exemple. Continuez et ne baissez jamais les bras.