Comment passe-t-on un casting pour être strip-teaser ? Les danseurs du spectacle « Dreamboys » vous dévoilent l’envers du décor de leur profession

Comment passe-t-on un casting pour être strip-teaser ? Les danseurs du spectacle « Dreamboys » vous dévoilent l’envers du décor de leur profession

Comment passe-t-on un casting pour être strip-teaser ? Les danseurs du spectacle « Dreamboys » vous dévoilent l’envers du décor de leur profession

Les strip-teaseurs du spectacle "Dreamboys" lèvent le voile sur leur quotidien et cassent les clichés entourant leur profession. Entre confidences sur leur parcours et réalités du métier, ils révèlent un univers bien plus complexe qu'il n'y paraît. Une immersion dans un milieu où l'art de séduire se conjugue avec discipline et résilience.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J.D : Je suis Jordan Darrell. Je suis le chorégraphe et directeur artistique de “Dreamboys”. Je suis parfois sur scène également pour animer le spectacle.

S.T.F : Je suis Shane Tyler Finlayson. Ça fait huit ans que je suis dans la troupe de “Dreamboys”.

R.K : Je suis Ryan Kendall. Pour ma part, ça fait deux ans que je performe dans “Dreamboys”. J’anime, je danse et j’ai un solo dans le spectacle

On vous retrouvera au Casino de Paris le 2 novembre prochain. Parlez-nous de ce spectacle qui connaît un franc succès au Royaume-Uni.

J.D : C’est un spectacle de deux heures, avec de la danse, des effets visuels et un gros travail chorégraphique. Être à Paris, là où est né l’art du teasing, c’est génial ! On peut montrer comment on a modernisé l’industrie du striptease. Ce spectacle est aussi l’occasion de passer un bon moment entre amis ou en famille. Une fois les portes fermées, l’expérience devient immersive et tout le monde peut être qui il est. C’est bien plus qu’une performance esthétique avec de beaux garçons, c’est une expérience.

Comment avez-vous rejoint l’aventure “Dreamboys” ? Par un casting ? Une audition ?

S.T.F : J’ai eu la chance d’être contacté par le producteur. J’ai dû venir à Londres pour rencontrer Jordan, qui était alors le manager du spectacle. Ils m’ont dit de monter sur scène pendant dix minutes, et que si Jordan est capable de faire de moi un bon danseur et performeur, ils me donneraient un rôle. On était dix à devoir performer devant un public. À la fin de la soirée, Jordan m’a dit “viens aux répétitions et rejoins-nous en tournée”. 

R.K : Je suis un danseur autodidacte. J’ai beaucoup appris aux côtés de Jordan, qui a été mon coach. Je dansais dans des soirées à Newcastle. J’ai ensuite dansé pour “Dreamboys”, mais dans sa version pour les boîtes de nuit, toujours à Newcastle. Ensuite, j’ai auditionné pour faire la tournée, et j’ai décroché un rôle. Je me sens très chanceux de faire partie de la troupe.

J.D : Il a vraiment eu de la chance, car il était en retard le jour de l’audition [rires].

S.T.F : Je ne savais pas !

Et vous Jordan, comment êtes-vous arrivé dans le spectacle ?

J.D : J’ai auditionné il y a dix ans. Avant cela, je dansais dans des comédies musicales depuis longtemps. J’étais en tournée avec Rita Ora en Asie, puis j’ai vu une annonce de casting pour “Dreamboys”. À cette époque, le show était totalement différent. Lors de ma première année dans la troupe, j’ai réalisé que le public en voulait plus. J’ai donc pensé que mes précédentes expériences scéniques pouvaient aider à apporter de la nouveauté au spectacle. Chaque année, on crée un nouveau show pour que “Dreamboys” reste frais et moderne.

Jordan, comment se déroule une audition pour intégrer le show “Dreamboys” ? Quels sont vos critères de sélection ?

J.D : Évidemment, il y a des critères à respecter. Cependant, la diversité est importante pour nous. Dans la troupe, il y a des hommes avec des physiques et des personnalités très différentes. Avoir un joli corps est important pour le spectacle. J’ai préparé une chorégraphie de deux minutes que les candidats doivent reproduire lors de l’audition. Je ne regarde pas juste la chorégraphie, mais aussi l’interprétation, le feeling, l’incarnation d’un personnage. Il ne s’agit pas juste de retirer nos vêtements ou de faire des pirouettes. Je veux voir leur personnalité. Je leur parle, ils me racontent leur vie. Être gentil, calme et poli est aussi un gros critère. Les “Dreamboys” sont des gentlemen. Souvent, en plein milieu d’une conversation, je leur demande aussi de se déshabiller. C’est un show de strip-tease, ils doivent donc être à l’aise avec le fait d’être presque nus devant des inconnus. C’est ainsi que je peux voir leurs réactions. Lors de son audition, Ryan s’est tout de suite déshabillé [rires]. Je me suis dit “oh, c’est bon signe”. J’essaye de les mettre en condition dès l’audition. Une fois que je les ai vus danser et se déshabiller, je prends une décision.

La confiance en soi a donc une grande importance lorsqu’on est un Dreamboy. Ryan et Shane, comment parvenez-vous à trouver cette confiance ?

S.T.F : Ryan est moi avions déjà de l’expérience dans le fait de retirer ses vêtements sur scène. Lorsqu’on le fait en groupe, on se soutient tous. À force de se connaître, on devient une famille. On danse, on retire nos vêtements… Tout devient facile.

R.K : Exactement ! Nous sommes tous comme des frères, ce qui fait qu’on se sent en confiance. Il n’y a pas d’égo entre nous. Sur scène, comme les lumières sont sur nous, on ne voit pas bien le public. À force de faire du strip-tease, on prend l’habitude et on ne pense même plus à notre corps. On pense juste au travail et à la performance que l’on donne au public.

Jordan parlait du fait qu’avoir un corps attractif a une importance pour le spectacle. Justement, quel est votre style de vie ?

R.K : On ne s'entraîne pas seulement pour nous, mais aussi pour le travail. En tournée, on fait du sport et on mange tous sainement. Ça nous aide à maintenir cette vie saine ensemble. 

S.T.F : Quand des nouveaux arrivent dans la troupe, ils ne sont pas aussi à l’aise avec leur corps que nous. Parfois, ils n’ont jamais vraiment eu une routine sportive. Ils nous posent des questions sur notre alimentation, notre train de vie. À vrai dire, on mange vraiment bien en tournée. Chez nous, on a tous des hobbies. Même avec l’âge, on reste en grande forme.

On l’a bien compris, “Dreamboys” n’est pas seulement un show de strip-tease. C’est un spectacle de danse, une véritable performance. Comment vos proches voient votre métier ? 

J.D : J’ai rencontré ma copine lors d’un spectacle alors qu’elle était dans le public. Elle est montée sur scène et j’ai dansé sur elle. Depuis, on est ensemble. Aujourd’hui, elle m’aide à imaginer mes chorégraphies. Quand je lui montre de nouvelles idées, elle me dit parfois “ce n’est pas du tout sexy, essaye autre chose” [rires]. Quoi de mieux qu’une femme pour nous conseiller sur ce que les autres femmes vont apprécier ? Les mentalités ont changé. C’est devenu plus accepté. Nos familles viennent même voir le show.

S.T.F : Ma mère m’a poussé à le faire. Ça m’a ouvert tellement d’opportunités, comme le mannequinat ou l’acting. Les gens jugent souvent avant de voir le show. Une fois avoir vu “Dreamboys”, ils comprennent que c’est une vraie performance artistique. C’est vraiment différent de ce que les gens pensent.

Quelle est la chose la plus drôle ou étrange qui vous est arrivée sur scène ?

J.D : J’ai imaginé une chorégraphie où tous les garçons sont habillés en pompiers sur la chanson “Hot In Herre” de Nelly. Les effets de lumière donnent l’impression qu’il y a le feu. Alors qu’on allait commencer la performance, l’alarme incendie du théâtre a sonné. Le public criait et pensait que cela faisait partie du spectacle. On a même dû arrêter le show, et l’alarme était encore présente. Un vrai pompier est arrivé. Le public ne comprenait plus rien. On a dû évacuer l’immeuble. Les gens disaient “c’est trop bien, c’est immersif”.

R.K : Un jour, lors d’un solo, quelqu’un dans le public a jeté sa culotte sur scène. Elle a atterri sur mon nez et ne voulait pas bouger pendant deux minutes. J’ai dû faire semblant pour faire croire que c’était une partie du show.

J.D : On fait tout pour que le show soit le plus professionnel possible, mais des fois il y a des couacs à cause du public. Un jour, alors qu’on se changeait en coulisses avec Shane, des centaines de filles sont arrivées. Nous étions à moitié nus. En tant que chorégraphe, j’aime que ça reste fun. J’ai donc dit aux gars de faire une chenille avec toutes les filles. Une fois près de la scène, je ne savais pas quoi faire donc j’ai dit à tout le monde de monter sur scène. Elle a failli se casser parce qu’on était trop. 

Un mot pour nous donner envie de venir voir le spectacle ?

J.D : À couper le souffle ! Venez voir un show que vous n’avez jamais vu.

R.K : Immersif. C’est deux heures de show intense où chacun peut être qui il veut. C’est un safe space.

S.T.F : Pour le mot de la fin, je dirais tout simplement que c’est fun. Vous pouvez venir avec votre famille, vos amis. On s’amuse beaucoup, et vous verrez de talentueux danseurs.

Un conseil à donner aux membres de Casting.fr qui souhaitent se lancer dans une carrière artistique ?

J.D : Travaillez, croyez en vous et faites-le pour vous. J’essaye d’instaurer ça avec tous les gars. On se met presque nus devant des centaines de personnes, et on le fait pour eux, pour qu’ils passent un bon moment. Ce n’est pas juste pour savoir ce qu’ils pensent de nous, mais ce que tu montres de toi. C’est là que la différence entre l’égo et la confiance en soi se séparent.

S.T.F : Exactement. La confiance en soi est la clé. Faites-le avec le sourire et soyez heureux. Si vous vous donnez à 100%, que ça vous rend heureux et que vous faites plaisir à des gens, alors c’est le principal. Si vous voulez être danseur, essayez et faites-le !

R.K : Je suis la preuve vivante que vous pouvez suivre vos rêves. Je n’avais jamais dansé, et maintenant je performe sur de grandes scènes. Je suis sorti de ma zone de confort pour y arriver. J’ai aussi un trouble du déficit de l'attention. À l’école, on me disait tout le temps que je n’irais jamais nulle part. Avant “Dreamboys”, je n’avais pas de travail à temps plein. Ça prouve que l’on peut faire ce que l’on veut tant que la passion est là.

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