“Le but, c'est que ce projet amène le plus de monde avec nous” : rencontre avec le réalisateur Valérian Cadici, qui réalise son premier long-métrage à partir de rien

“Le but, c'est que ce projet amène le plus de monde avec nous” : rencontre avec le réalisateur Valérian Cadici, qui réalise son premier long-métrage à partir de rien

“Le but, c'est que ce projet amène le plus de monde avec nous” : rencontre avec le réalisateur Valérian Cadici, qui réalise son premier long-métrage à partir de rien

Après la publicité, le réalisateur Valérian Cadici se lance dans le cinéma ! Un défi de taille, surtout avec un challenge en plus : tourner un long-métrage et trouver un distributeur à partir de rien et en un an. Découvrez-en plus sur ce projet avant-gardiste dans cet entretien exclusif pour Casting.fr.

Valérian Cadici bonjour. Pourquoi avoir décidé de devenir réalisateur ?

V.C : L’envie est venue depuis très jeune. Mes parents m'ont fait regarder beaucoup de films. J'ai grandi dans les années 1990, à l’époque où le cinéma était génial, même s'il est toujours aussi bien. J’ai voulu devenir réalisateur pour pouvoir communiquer ce que j’ai envie de dire grâce aux films, à la vidéo, aux histoires et aux des personnages. C'est ma façon à moi de communiquer, car je ne suis pas très bon en communication directe et écrite. Je suis plus à l'aise dans le fait de raconter des histoires et ce que j'ai envie de dire dans des films.

Tu réalises ton premier long-métrage en te lançant un gros défi ! Tu nous en parles ?

V.C : Ce long-métrage n'est pas dans les conventions classiques, dans le sens où je me suis donné le défi de le réaliser à partir de rien. C'est issu du sentiment de rêver d'exister dans ce monde-là, d’écrire un scénario, de contacter des boîtes de production… Et je me suis dit un jour “c’est un peu long, ça ne marche pas. C’est difficile, il y a énormément de concurrence”. Je suis quelqu'un qui peut facilement avoir une excuse ou qui est un peu perfectionniste sur l'écriture, sur les choses que je propose. Je me suis donc donné une deadline en me disant que dans un an, il y a un long-métrage qui est fait et terminé. Il vient de rien car au moment où j’ai lancé le défi, je n’avais pas de comédiens ni d’histoire. 

Les réseaux sociaux ont contribué au succès de ce défi.

V.C : Exactement. J’ai posté la vidéo sur Internet en me disant que si ça ne marche pas, mes potes pourront se moquer de moi. Et en fait, ça a marché sur Instagram. C'est ce qui m'a poussé à continuer. Ça a complètement verrouillé le défi. 

Parle-nous de ce film.

V.C : C'est une comédie, un film de potes à la manière de “Barbecue” ou des “Petits mouchoirs”, ce genre de films de potes en vacances dans une maison. Ça traite surtout du sacrifice que l'on doit faire pour devenir artiste. Ce n’est pas une autobiographie, mais c'est quelque chose qui me touche beaucoup. On suit une jeune femme qui s'appelle Emma. Elle rêve de devenir une grande photographe et se retrouve à faire des photos pour des concessionnaires automobiles, gérer des pages Instagram… Elle est loin de faire ce qu'elle aimerait faire, mais fait quand même son métier. Je veux traiter le fait de se dire à quel moment tu es heureux quand tu fais ce que tu veux faire. À quel moment cette fille-là va être heureuse quand elle fait de la photo ? Est-ce que c’est en faisant des grandes photos exposées ou en faisant des photos beaucoup plus modestes ?

Et toi, tu es heureux en tant que réalisateur ?

V.C : Je suis trop content de faire ce métier-là. Maintenant, j'ai l'ambition de faire du cinéma. Je suis heureux de réaliser des publicités, ça me plaît énormément, mais il y a une petite frustration de se dire que j'aimerais bien faire un peu au-dessus. J'aimerais faire plusieurs films au cinéma et être reconnu.

Quelle était ton intention derrière un tel projet ?

V.C : Au-delà de faire un film et d'avoir quelque chose à raconter, l'idée est de se faire connaître. Je me suis rendu compte qu'il y a plein de gens dans mon mood qui on envie d’être reconnus. Pas forcément d'être connu et d'être une star, mais d'être reconnu par ses pairs. Le tournage de ce film n’est pas fait pour que le fait d’être sur le tournage soit intéressant. On n’aura pas plein d'éclairage de partout. On a un truc à raconter, on est ensemble. Le but, c'est que ce projet amène le plus de monde avec nous dans le sillage et que ça fasse connaître tous les gens qui vont nous aider et nous soutenir. 

Quelles sont les qualités requises pour être un bon réalisateur ?

V.C : Pour moi, il faut évidemment savoir diriger une équipe et s’entourer des bonnes personnes. Il faut aussi réussir à expliquer son idée et qu’elle soit claire pour tout le monde. Je pense aussi qu’il faut avoir envie de provoquer une émotion chez les gens. Ce que j’ai à raconter, je le raconte plus pour moi que pour les gens. Si ça touche des gens, tant mieux. Mais c'est le fait de se dire “j'ai envie de provoquer ce truc-là chez les gens”, “j'ai envie de te remettre en question des choses”.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans le métier de réalisateur ?

V.C : C’est le fait d’avoir quelque chose à raconter et ne pas le lâcher. Comme le tournage est sur plusieurs jours, il faut que la mise en scène sur un personnage soit cohérente, donc garder une constante sur la mise en scène, la direction d’acteur et la réalisation pour que le film ne soit pas en dents de scie. Ça demande beaucoup de concentration.

Un conseil pour les membres de Casting.fr ?

V.C : Quand j’écoute des interviews de gens que j'admire, que ce soit des acteurs, des réalisateurs, tous ont le même dialogue en se disant que ça a été dur et qu’un jour, ça marche. Le meilleur conseil, c'est d'écouter ces gens-là et de se dire qu'il ne faut vraiment pas lâcher, même si c'est long. Ça fait partie du chemin que les gens que j'admire ont vécu, donc je suis dans le bon chemin.

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